Mot du Curé
La péricope de ce dimanche nous donne une des clefs complétant l’enseignement reçu dimanche dernier d’avoir à passer la porte étroite, c’est-à-dire la porte du service. Le Seigneur s’est agenouillé devant Pierre pour lui laver les pieds, nous invitant à reproduire ce geste emblématique du serviteur. En méditant aujourd’hui la parabole de la place au festin, nous recevons la clé pour passer la porte étroite, pour entrer dans un esprit de service. C’est une vertu un peu décriée aujourd’hui que cette vertu d’humilité. Elle est pourtant le signe de cet esprit d’enfance dont nous parle sainte Thérèse de Lisieux comme chemin qui mène au cœur de Dieu. L’humilité permet l’accueil et l’écoute. Si nous voulons être au service de Dieu et de nos frères, il nous faut les accueillir et écouter leurs attentes. L’humilité est cette disponibilité de l’esprit à s’ouvrir à l’autre. Parce que nous essayons d’être humbles, nous accueillons l’autre tel qu’il est, comme le fait le Seigneur, et non selon nos a-priori ou nos préjugés. C’est l’une des conséquences de l’humilité : elle permet la bienveillance, c’est-à-dire regarder l’autre comme Dieu le regarde. L’humilité ne saurait s’acquérir de nous-mêmes. Il nous faut la demander au Seigneur comme un cadeau précieux qui nous permettra de Le rejoindre.
Paroisse