Chers amis,
Les lectures de ce dimanche nous rappellent que la parole de Dieu n’est pas toujours douce à entendre. Jérémie, le prophète, en a fait l’amère expérience : parce qu’il annonçait la vérité de Dieu et appelait son peuple à la conversion, on a voulu le réduire au silence en le jetant dans une citerne. Le prophète n’est pas un flatteur ; il est celui qui ose dire ce qui dérange, parce qu’il parle au nom du Seigneur, il dit la Vérité.
Jésus, lui aussi, n’adoucit pas son message pour plaire : il dit être venu allumer un feu sur la terre, et il sait que ce feu divisera, jusque dans les familles. Sa lumière met au jour nos zones d’ombre ; son amour nous arrache à nos compromissions. La vérité qu’il révèle peut heurter, parce qu’elle nous déloge de nos habitudes et exige de nous un choix clair : suivre le Christ ou fuir la vérité.
Ce qui est difficile à accepter, c’est que cette fidélité nous conduira parfois à la croix. Le disciple ne peut éviter l’épreuve : moqueries, incompréhensions, parfois rejet. Comme pour Jérémie, comme pour Jésus, porter la vérité est souvent coûteux. Mais cette croix n’est pas la fin : elle est le passage, le passage obligé. La résurrection vient toujours après, et c’est elle qui donne sens à notre combat ; elle est notre espérance.
Alors, accueillons le feu de l’Esprit, même s’il bouscule nos certitudes. Acceptons d’être dérangés par la Parole, car c’est ainsi que Dieu façonne en nous un cœur nouveau. La vérité blesse parfois, ou souvent… mais c’est pour guérir en profondeur. Parfois, ce chemin nous sépare de ceux que nous aimons ; prions pour eux, persévérons dans l’amour, soyons témoins de la bonté, et gardons les yeux fixés sur Celui qui, par sa croix, a vaincu la mort.
Paroisse