Notre Dame du Rocher

XVIIIᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

XVIIIᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur »
Les lectures de ce dimanche nous pressent de manière claire : cessons de nous disputer, détournons notre regard de ce qui passe, et tournons-le vers ce qui demeure.
Dans la première lecture, tirée du livre de Qohélet, l’auteur dénonce avec lucidité la vanité des efforts humains lorsqu’ils sont détachés de Dieu. « Vanité des vanités, tout est vanité » : ce que nous possédons, ce que nous construisons, ce que nous amassons… tout cela est appelé à disparaître.
Dans l’Évangile, Jésus est interpellé par un homme qui veut régler un différend d’héritage. Jésus ne répond pas à la demande juridique. Il va droit au cœur du problème : pourquoi te disputes-tu pour des biens que tu ne pourras pas emporter ? Puis il raconte cette parabole saisissante du riche insensé, qui bâtit des greniers toujours plus grands pour stocker ses biens, et qui meurt le soir même. Ce pauvre homme n’a pas compris que la vie vient de Dieu et non des richesses. Au contraire, c’est Dieu qui nous fait vivre, c’est Dieu qu’il faut aimer.
Nous voyons bien, dans cet Évangile, l’absurdité de la demande de l’homme. Pourquoi se quereller entre frères pour ce qui est voué à la poussière ? Les conflits qui naissent des possessions, des jalousies, des comparaisons sont la preuve d’un cœur mal orienté.
Le vrai trésor, ce n’est pas ce que nous avons, c’est celui que nous aimons. Et si notre cœur aime le Christ, alors tout le reste devient secondaire. Les disputes cessent, car on ne se dispute pas pour ce qu’on est prêt à offrir et qui peut d'ailleurs nous retenir. L’égoïsme cède la place à la charité, et la peur de manquer s’efface dans la confiance.
Ce dimanche, la Parole nous invite donc à ne plus être dépendants des biens de ce monde, mais à détourner notre regard de ce qui passe pour fixer nos yeux sur le seul Bien qui ne passe pas : le Christ.
Vivre ainsi dans le Christ, c’est vivre l’amour fraternel.
« Il y a le Christ : il est tout, et en tous » (Col 3,11).

Louis, séminariste 
Publié le 01/08/2025