Notre Dame du Rocher

Vᵉ DIMANCHE DE PÂQUES

Vᵉ DIMANCHE DE PÂQUES
En ce moment, l’Assemblée parlementaire débat, en notre nom à tous, du projet de loi sur l’euthanasie. La Conférence des Responsables de Culte en France (CRCF) s'oppose fermement à la proposition de loi sur le « droit à l’aide à mourir », soulignant qu'elle introduit légalement l'administration de la mort, ce qui remet en question l'éthique médicale. Le terme « aide à mourir », souligne-t-elle, est considéré comme un euphémisme qui dénature la réalité de l'acte, et l'intégration de cette aide dans le Code de la santé publique est perçue comme une rupture avec le serment d'Hippocrate. De plus, les garanties éthiques sont jugées insuffisantes, permettant à un seul médecin d'autoriser un acte létal sans évaluation collégiale. Cette loi pourrait également exercer une pression sur les plus vulnérables, en instaurant une culpabilité chez les patients. Enfin, elle privilégie l'autonomie individuelle au détriment des liens sociaux, ce qui pourrait engendrer des traumatismes. La CRCF appelle à un discernement politique pour éviter une régression éthique et sociale, en favorisant plutôt les soins palliatifs et l'accompagnement des personnes en fin de vie.
La Conférence des Évêques de France, cosignataire de cette tribune, propose un dossier en ligne pour mieux saisir l’historique et les enjeux de cette proposition de loi :
https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-bioethique/fin-de-vie-euthanasie-aide-a-mourir-comprendre-les-enjeux-du-projet-de-loi-2025/
L’Évangile de ce dimanche nous rappelle le commandement de l’amour mutuel. Le Christ a même fait de ce commandement de l’amour le fondement missionnaire de l’Église : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Face au questionnement sur la fin de vie, il est important de ne pas rester au seul plan de l’émotion et d’une simple documentation issue d’articles ou de programmes à sensation de nos médias habituels. Éclairons notre intelligence et notre conscience à la lumière de l’Évangile que nous transmet l’Église, car c’est ainsi que s’inscrira en vérité et en justice ce commandement de l’amour légué par le Christ à son Église. Vivre, c’est aimer, et aimer, c’est vivre ; tuer ne sera jamais un acte d’amour.
D. Bruno
Publié le 16/05/2025