Notre Dame du Rocher

IVᵉ DIMANCHE DE PÂQUES

IVᵉ DIMANCHE DE PÂQUES
Dimanche du Bon Pasteur : Léon XIV, pasteur et première des brebis
« Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent » (Jn 10, 27).
Ce dimanche, alors que l’Église proclame l’Évangile du Bon Pasteur, un événement d’une portée mondiale et spirituelle est arrivé : Habemus Papam ! Léon XIV, le nouveau successeur de Pierre, a été élu par les cardinaux ce jeudi 8 mai en début de soirée.
Hasard du calendrier et Providence ! En ce dimanche, Jésus nous rappelle que Lui seul est le vrai Pasteur. Lui seul nous conduit vers la vie éternelle, parce qu’Il est « dans le Père », et que « le Père est en Lui ». Ce mystère, que les Pères de l’Église ont appelé circumincession, nous montre que s’approcher du Christ, c’est déjà entrer dans le cœur même de Dieu. Pas besoin de grandes stratégies ou de performances spirituelles : la foi suffit. L’humble accueil du Fils suffit à nous faire fils et filles du Père des Cieux.
Mais c’est là que notre orgueil moderne peut se manifester. Être une « brebis », ce n’est pas très valorisant dans une culture qui nous répète d’être des leaders, des indépendants, des « self-made men ». Pourtant, cette illusion d’autonomie nous enferme vite dans la peur de perdre, dans le besoin d’être reconnus, dans une course sans fin entre réussites et échecs. Le Bon Pasteur, lui, nous propose autre chose : une paix. Une sécurité. Une joie reçue, et non fabriquée, qui nous pousse à la communiquer : ainsi, que l’Église nous fasse rêver, comme ces belles cérémonies pontificales ! Soyons des missionnaires de la bonté, de la vérité, et de la beauté répandue et communiquée !
C’est pourquoi, même les prêtres, même les évêques, même le Pape sont d’abord et toujours des brebis du Christ. Avant de guider, il faut se laisser guider. Avant de parler, il faut écouter. Avant de diriger, il faut suivre. C’est ainsi que s’exerce la véritable autorité dans l’Église : non pas comme un pouvoir qui écrase, mais comme un service qui oriente vers le seul Maître, vers l’Ami.
Prions donc pour notre Pape : qu’il soit un homme de foi, enraciné dans l’écoute du Christ, humble et joyeux de se savoir brebis. Dans ses premiers mots comme pape, il citait en bon religieux augustin « Pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien ». Que notre foi grandisse dans cette confiance simple qui ouvre au vrai bonheur, celui que seul Dieu peut donner, portés par la joie d’avoir un nouveau Pape !
Publié le 09/05/2025