Notre Dame du Rocher

Sainte Marie Mère de Dieu

Sainte Marie Mère de Dieu
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Mercredi 1er janvier 2020 (extraits)

En ce premier jour de l’année, nous célébrons ces noces entre Dieu et l’homme, inaugurées dans le sein d’une femme. En Dieu, il y aura pour toujours notre humanité et pour toujours Marie sera la Mère de Dieu. Elle est femme et mère, c’est ce qui est essentiel. (…)
Né d’une femme. (…) « Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Elle conservait tout : la joie pour la naissance de Jésus et la tristesse pour l’hospitalité refusée à Bethlehem ; l’amour de Joseph et l’étonnement des bergers ; les promesses et les incertitudes pour l’avenir. Elle prenait tout à cœur et mettait tout en place dans son cœur, même les adversités. Parce qu’elle ordonnait dans son cœur toute chose avec amour et confiait tout à Dieu.
Conserver dans le cœur, n’est pas un beau geste que la Vierge Marie faisait quelquefois, mais c’était son habitude. C’est propre à la femme, de prendre à cœur la vie. La femme montre que le sens de la vie, ne consiste pas à continuer de produire des choses, mais de prendre à cœur les choses qui existent. Seul celui qui regarde avec le cœur voit bien, parce qu’il sait “regarder à l’intérieur” : la personne au-delà de ses erreurs, le frère au-delà de ses fragilités, l’espérance dans les difficultés ; voir Dieu en tout.
Au moment où nous commençons la nouvelle année demandons-nous : “Est-ce que je sais regarder avec le cœur ? Est-ce que je sais regarder les personnes avec le cœur ? Est-ce que les gens avec qui je vis me tiennent à cœur, ou bien est-ce que je les détruis par les commérages ? Et surtout, ai-je le Seigneur au centre du cœur, ou bien d’autres valeurs, d’autres intérêts, ma promotion, les richesses, le pouvoir ?”. Si seulement la vie nous tient à cœur, nous saurons en prendre soin et dépasser l’indifférence qui nous enveloppe. Demandons cette grâce : de vivre l’année avec le désir de prendre à cœur les autres, de prendre soin des autres. Et si nous voulons un monde meilleur, qui soit une maison de paix et non une cour de guerre, il faut avoir à cœur la dignité de toute femme. De la femme est né le Prince de la paix. La femme est donneuse et médiatrice de paix et doit être pleinement associée aux processus décisionnels. Car, quand les femmes peuvent transmettre leurs dons, le monde se retrouve plus uni et plus en paix.
(…) Et nous ses enfants, invoquons aujourd’hui la Mère de Dieu qui nous réunit comme un peuple croyant. O Mère, engendre en nous l’espérance, apporte nous l’unité. Femme du salut, nous te confions cette année, conserve-la dans ton cœur. Nous t’acclamons : Sainte Mère de Dieu.
Publié le 29/12/2023