Notre Dame du Rocher

XVIᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

XVIᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Extrait de Desiderio desiderata du pape François
L’Église : sacrement du Corps du Christ
Comme nous l’a rappelé le Concile Vatican II (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 5) en citant l’Écriture, les Pères et la Liturgie – les piliers de la Tradition authentique – c’est du côté du Christ endormi sur la croix qu’est né l’admirable sacrement de toute l’Église [4]. Le parallèle entre le premier et le nouvel Adam est étonnant : de même que du côté du premier Adam, après l’avoir plongé dans un profond sommeil, Dieu a tiré Eve, de même du côté du nouvel Adam, endormi dans le sommeil de la mort sur la croix, naît la nouvelle Eve, l’Eglise. L’étonnement, pour nous, réside dans les paroles que nous pouvons imaginer que le nouvel Adam s’est appropriées en regardant l’Église : « Cette fois, c’est l’os de mes os, la chair de ma chair » (Gn 2,23). Pour avoir cru en sa Parole et être descendus dans les eaux du baptême, nous sommes devenus l’os de ses os et la chair de sa chair.
Sans cette incorporation, il n’y a aucune possibilité de vivre la plénitude du culte rendu à Dieu. En effet, il n’y a qu’un seul acte de culte parfait et agréable au Père, à savoir l’obéissance du Fils dont la mesure est sa mort sur la croix. La seule façon de participer à son offrande est de devenir des « fils dans le Fils ». C’est le don que nous avons reçu. Le sujet qui agit dans la Liturgie est toujours et uniquement le Christ-Église, le Corps mystique du Christ.
Le sens théologique de la Liturgie
Nous devons au Concile – et au mouvement liturgique qui l’a précédé – la redécouverte d’une compréhension théologique de la Liturgie et de son importance dans la vie de l’Eglise. De même que les principes généraux énoncés dans Sacrosanctum Concilium ont été fondamentaux pour la réforme de la liturgie, ils continuent à l’être pour la promotion de cette célébration pleine, consciente, active et féconde (cf. Sacrosanctum Concilium nn.11.14), la Liturgie étant la « source première et indispensable à laquelle les fidèles peuvent puiser l’authentique esprit chrétien » ( Sacrosanctum Concilium, n.14). Par cette lettre, je voudrais simplement inviter toute l’Église à redécouvrir, à sauvegarder et à vivre la vérité et la force de la célébration chrétienne. Je voudrais que la beauté de la célébration chrétienne et ses conséquences nécessaires dans la vie de l’Église ne soient pas défigurées par une compréhension superficielle et réductrice de sa valeur ou, pire encore, par son instrumentalisation au service d’une vision idéologique, quelle qu’elle soit. La prière sacerdotale de Jésus à la dernière Cène pour que tous soient un (Jn 17,21), juge toutes nos divisions autour du Pain rompu, sacrement de piété, signe d’unité, lien de charité.
Publié le 15/07/2022