Notre Dame du Rocher

IIIᵉ DIMANCHE DE l'AVENT

IIIᵉ DIMANCHE DE l'AVENT
Le mot du Curé :

    Dimanche de la joie
Qui d’entre les êtres humains ne désirerait la joie ?
Voir des personnes exulter de joie, voir un visage s’illuminer par une joie intense et intérieure, voir un enfant sourire, ce sont des expériences que nous faisons et qui nous confortent dans cette soif d’en faire l’expérience.
Mais cela me rappelle cette chanson de Félix Leclerc sur le bonheur. Comme pour la joie, il peut nous sembler que le bonheur se laisse trouver quand on ne le cherche pas, et par contre qu’il fuit d’autant qu’on le recherche !
Il peut même se faire que, volontairement ou inconsciemment, on se dérobe à la joie. Déçu d’une joie qui n’a pas été au rendez-vous, on préfère ne plus connaître cette blessure d’un bonheur disparu.
L’enfant, lui, souvent, n’a pas encore connu ces déceptions d’adultes. Et ainsi, il s’ouvre avec facilité et légèreté à la joie qu’on lui propose. Il fait confiance, et par conséquence, son entourage s’efforce de répondre à son aspiration de paix, de joie et d’amour.
 La joie que Dieu nous propose dans la liturgie de ce dimanche n’est pas celle des circonstances, joie qui se trouverait aléatoire au gré des bonnes ou mauvaises surprises. Non, il s’agit de la joie que donne l’Esprit Saint et qui dépend de la disposition des hommes à se laisser envahir par elle.
La joie est un don de Dieu, et par suite ne se conquiert pas ; mais, en même temps, nous pouvons cultiver notre disponibilité à la recevoir. En ce sens, elle est une ascèse.
C’est à chacun de savoir faire de sa vie un don, savoir se nourrir du bonheur des autres : comme dit l’apôtre : « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ».
Dans notre Avent, la joie nous vient de ce que le Seigneur vient. La source de notre joie, c’est bien Lui, mais elle nous est donnée dans la mesure où nous préparons notre cœur à Le recevoir.
Jean le Baptiste nous donne des moyens très simples de préparer notre cœur : partage ton vêtement, donne à manger, n’exige rien de plus que ce qui t’est demandé, ne fais de violence à personne…
En somme, quelle que soit notre situation, notre âge, notre condition, être bienveillant et accueillant à nos frères et sœurs. Ouvrir notre cœur et ainsi ressembler à Celui que nous recevrons à la fête de Noël.
« Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche »
Publié le 10/12/2021