Notre Dame du Rocher

MOT DU CURÉ IIIᵉ DIMANCHE DE PÂQUES ET ORAISON D'O

MOT DU CURÉ IIIᵉ DIMANCHE DE PÂQUES ET ORAISON D'O
Le Mot du Curé :
Le psaume 15 que nous recevons dans le discours de saint Pierre le jour de la Pentecôte, dans la lecture que nous méditons des Actes des Apôtres, et que nous retrouvons dans le chant psalmodié entre les deux textes de ce dimanche nous porte à l’espérance. “Tu m’as appris les chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par Ta présence. “ Les temps que nous vivons peuvent nous faire goûter encore plus la saveur et la réalité de cette exclamation du psalmiste reprise par l’apôtre. En effet, c’est bien la présence du Seigneur dans notre vie qui nous donne la joie et la sérénité nécessaires pour voir le but final de notre existence au-delà de l’horizon d’une vie humaine actuellement confinée. Aussi, devons-nous reprendre le texte si connu des pèlerins d’Emmaüs que nous donne à méditer ce dimanche. Et la première attitude dans laquelle nous devons entrer est celle du compagnon de route de Cléophas. Les maîtres spirituels, les pères de l’Église ou encore le pape Benoît XVI, attirent notre attention sur l’anonymat de cet homme : c’est bien pour que nous puissions nous identifier à ce personnage en entrant résolument dans la scène de l’Évangile. Commençons par rassembler toutes nos peurs pour les déposer devant le Seigneur. Sachons le faire de manière explicite dans les temps de prières que nous réservons pour nous-mêmes. Après cela, il nous faut apprendre à écouter le Seigneur comme le font ces deux hommes qui, peu à peu, ouvrent leur cœur à l’Esprit Saint, l’Esprit du Seigneur afin qu’Il ouvre leur compréhension à l’intelligence des Écritures. Regardez-les s’épanouir dans la joie lorsque cet enseignement trouve son aboutissement dans la reconnaissance de la présence Divine. Profitons allègrement de ce temps de confinement et de privation de l’Eucharistie physiquement reçue pour aiguiser dans nos cœurs ce désir de recevoir Celui que nous devons nous contenter d’adorer lorsque nous nous rendons dans nos églises. Quand viendra le temps de la première Messe aurons-nous comme à Emmaüs l’élan d’une nouvelle Première Communion ?
 
Oraison : 
« Garde à ton peuple sa joie, Seigneur, toi qui refais ses forces et sa jeunesse ; tu nous as rendu la dignité de fils de Dieu, affermis-nous dans l’espérance de la résurrection. »
 

La collecte de ce dimanche résonne comme en écho avec les premiers mots du psaume 65 : « Éclatez en cris de joie, terre entière ! ». C’est l’allégresse, bien propre au Temps pascal. Le peuple de Dieu, l’Église, jubile, à l’unisson même de la nature qui renaît, car elle a reçu en son sein de nouveaux membres. Malheureusement cette année, à cause de la pandémie, nous n’avons pas eu de baptême durant la Vigile Pascale. Nous pouvons donc confier à Dieu Yoanis qui aurait dû être baptisée à Pâques. Élargissons aussi notre prière pour tous les catéchumènes de notre diocèse. 
Cette joie pascale ne peut pas être éphémère. Ce n’est pas la joie d’un moment ! La vraie joie se reconnaît à son caractère persistant. Elle n’est pas forcément sensible mais nous procure une paix durable. La joie, étant de nature spirituelle, a besoin d’être sustentée par Dieu lui-même. 
Mais cette allégresse pascale doit nous porter bien plus loin car le Seigneur a fait de nous ses enfants. Et nous sommes faits pour ressusciter avec Lui.
Alors levons les yeux et restons dans la joie et la paix !

 
Publié le 27/03/2020