Notre Dame du Rocher

Dimanche des Rameaux et de la Passion

Dimanche des Rameaux et de la Passion
Le mot du curé :
    Nous entrons dans la Grande Semaine Sainte, celle de notre Rédemption et de notre Salut. C’est l’expression de la miséricorde du Père qui va s’exprimer à travers le geste de pardon signifié par la Croix. Vendredi nous célébrerons ce mystère profond d’un amour qui se livre totalement pour nous délivrer de la mort éternelle et du péché afin de rétablir par le pardon de Dieu la communion entre son cœur et le nôtre. D’ou l’importance de vivre ce pardon dans les deux composantes. Nous pensons à la confession en vue de Pâques et les nombreux horaires proposés montrent l’importance accordée à ce sacrement. Mais nous oublions quelquefois le pardon que nous avons à donner à ceux qui nous ont offensés. La prière du Notre Père nous le rappelle chaque fois que nous la récitons : c’est nous-mêmes qui conditionnons le pardon de Dieu à la mesure avec laquelle nous allons pardonner à nos frères. Pour recevoir le pardon de Dieu je dois donner le pardon à mes frères. Ce n’est pas toujours facile quand l’offense est grande et la blessure profonde. Je peux avoir besoin de temps pour arriver à pardonner. Cela le Seigneur le sait et le comprend. En revanche, ce que je dois avoir au fond du cœur, c’est un vrai désir d’être capable de pardonner un jour et de laisser monter vers le cœur de Dieu une prière instante à cette intention.
    Sachons orienter notre Semaine Sainte dans ce sens afin d’être capables, ayant pardonné, d’accueillir le pardon. La deuxième dimension de notre entrée dans la Semaine Sainte pourrait être celle de la compassion : comme Marie, comme Marie-Madeleine, comme Jean au pied de la Croix, être avec Jésus souffrant tout au long de la semaine. Ce n’est plus Lui qui nous console dans nos épreuves et nous soulage de nos fardeaux. C’est nous, comme Simon de Cyrene, qui accompagnons Jésus en partageant pour une fois le poids de sa Croix. C’est nous, comme Véronique, qui essuyons le visage du Christ pour le soulager et Lui marquer notre compassion dans sa souffrance. Nous pouvons assez simplement le faire en méditant les textes que les évangélistes nous ont transmis. 
    Voici un beau programme pour notre Semaine Sainte : prenons du temps pour Dieu, Il en a tant pris pour nous.
Publié le 27/03/2015